Le groupe Décroissance de Lens est heureux de vous convier à sa réunion de rentrée, le jeudi 23 septembre 2010, au Café l'Estrade de Lens, à 19h00.
Nous accueillerons Didier Harpagès.
Didier est professeur de Sciences économiques et sociale. Il est objecteur de croissance.
Nous effectuerons notre rentrée avec Didier, à partir du livre qu'il vient de publier avec Serge Latouche : Le temps de la Décroissance.
La présentation du livre : Notre civilisation matérielle et productiviste rencontre aujourd’hui les limites de son développement : ces limites sont les limites de la planète elle-même, mise au service de notre frénésie consumériste. La planète est en danger et les scénarii les plus pessimistes semblent aujourd’hui dépassés par d’irréversibles processus de destruction de notre environnement. Cette prise de conscience est assurément l’événement le plus décisif de notre temps. L’urgence écologique appelle des transformations radicales de nos modes de vie. Depuis deux siècles nous avons développé une civilisation matérielle et une puissance productive inconnues jusqu’alors. L’expansion des marchés, l’intensification des processus de production comme le développement de la consommation de masse supposent une intensification grandissante de l’utilisation des ressources naturelles. Tous nos efforts de production ont défini un rapport au temps de plus en plus maîtrisé, compté, rationalisé et rentabilisé. Et “perdre sa vie à la gagner” est depuis longtemps le paradoxe de nos existences. C’est avec ces “mésusages” du monde, devenus littéralement insupportables, que notre temps doit rompre ; une rupture que n’empêchera pas l’illusion d’une croissance durable. Ces changements radicaux de nos modes de vie ne peuvent se concevoir que dans un nouveau rapport au temps. Réintroduire de la proximité et de la lenteur dans les processus de production et de consommation, réduire le temps de travail, réapprendre à s’occuper de nos proches et de nos amis, comme nous désaliéner de nos conditions de travailleurs forcenés sont des enjeux essentiels. En un mot, rechercher les liens plutôt que les biens. Il nous faut donc transformer nos rythmes sociaux pour que nous puissions retrouver le temps de vivre. Le temps de la décroissance n’est donc pas seulement le temps de l’urgence de la prise de conscience des désastres écologiques ; c’est comprendre que nous devons imaginer de nouvelles manières d’utiliser le temps de nos vies. Choisir la décroissance plutôt que la subir : c’est ce à quoi nous invitent les auteurs.